Veilleurs : la sauvegarde des données contribue à la qualité de vos analyses !
Sommaire
Veilleurs … La « journée mondiale de la sauvegarde des données » permet de faire la lumière sur la nécessité de prendre soin des datas au sein des organisations. Elle met également en lumière le rôle de la sauvegarde et de l’archivage pour les veilleurs.
La Journée mondiale de la sauvegarde des données, ce 31 mars, est l’occasion de rappeler quelques règles simples qui concernent l’usage de la data dans l’univers de la veille. Ces règles relèvent tout d’abord de la bonne « hygiène informatique » qui incombe à chacune et à chacun d’entre nous, et qu’il convient toujours d’avoir en tête. Elles ont également à voir avec le métier spécifique de veilleur.
Veilleurs : des bonnes pratiques à avoir
La sauvegarde des données procède des bonnes pratiques qu’il convient d’appliquer dans son univers professionnel – comme d’ailleurs dans la sphère privée. L’ANSSI, agence nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information, rappelle régulièrement quelques-uns des fondamentaux à respecter. Effectuer des sauvegardes régulières, identifier les appareils et supports qui contiennent des données, déterminer quelles données doivent être sauvegardées, choisir une solution de sauvegarde adaptée à ses besoins, planifier des sauvegardes, les protéger et les tester, sauvegarder les logiciels indispensables à l’exploitation des données… Voici pêle-mêle les principaux points à cocher tout au long de l’année. Rappelons également que les organisations (entreprises, structures publiques, associations) sont soumises à un cadre juridique, notamment pour ce qui est des données personnelles. Dans le même ordre d’idée, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 encadrent ce champ, tout comme du reste le Code Pénal et le Code Civil.
Une pratique professionnelle nécessaire pour les veilleurs
En sus de cette hygiène numérique, il faut également prendre en considération le fait que la sauvegarde des données relève, pour les veilleurs eux-mêmes, d’une pratique professionnelle nécessaire. Sur ce point, la journée mondiale de sauvegarde des données nous permet de rappeler d’abord que le veilleur se doit de réaliser régulièrement ses propres sauvegardes. Il s’agit ici d’une pratique d’archivage qui permet de constituer un dossier, sur des sujets plus ou moins récurrents. Il n’est en effet pas rare que certains thèmes rebondissent dans l’actualité, nécessitant au sein des organisations des traitements effectués sous un éclairage nouveau. Cet archivage permet ainsi à l’entreprise de capitaliser sur sa valeur informationnelle, de tracer une information et de compléter l’histoire de l’organisation elle-même.
Remettre en perspective un fait dans un contexte renouvelé, retrouver le fil d’une actualité et disposer de données diachroniques… Tout ceci permet de donner de la profondeur aux faits. Plus le corpus est important et potentiellement ancien, et plus la pertinence de l’analyse sera aboutie. La qualité de cette dernière est en effet directement corrélée à la masse d’informations conservées, les datas étant le socle de toute réflexion. D’autant qu’un veilleur peut être à tout moment missionné « on demand », sur un sujet qui nécessitera un croisement de données, dans une logique professionnelle située à mi-chemin entre la veille et la recherche.
L’archivage et la sauvegarde des données sont donc consubstantiels de l’activité de veille économique. Ils rendent l’analyse plus profonde, et contribuent ainsi à la qualité du travail fourni. Cette sauvegarde a également un avantage plus prosaïque : celui d’éviter une perte fatale de datas en cas de « ruine », c’est-à-dire en cas de krach du système informatique. Certains événements récents – tel l’incendie du datacenter d’OVH il y a tout juste un an, en mars 2021 – ont montré que de tels événements pouvaient bel et bien se produire.
Arnaud Marquant
Directeur des opérations